Sans parler de la vitesse, dès qu’elle est possible, la conduite en Inde se caractérise d’abord par des dépassements de véhicules qui viennent de partout, et pas toujours de la droite.
Les sens giratoires, quant à eux, n’ont plus de sens.
Les klaxons ont remplacé les clignotants et on se demande parfois si ça n’est pas le plus gros klaxon qui est le maître de la route.
Les mobylettes, scooters et autres engins à deux ou trois roues sont légions et vivent leur propre vie sans se soucier des voisins de route.
Sur les mobylettes en particuliers, il n’est pas rare de voir dessus 3 ou 4 personnes. Parfois même, on y trouve tout derrière, la mère assisse en amazone, au milieu le père, et devant un petit enfant sans protection ni casque.
Enfin, dans ce grand désordre, pas organisé aux yeux d’un novice comme moi, il est fréquent de trouver au beau milieu des routes, une ou des vaches, dont chacun sait qu’elles sont sacrées en Inde, qu’il est donc illusoire de déplacer.
Or, la Google Car a besoin d’ordre sur la route.
Elle a besoin de règles donc de Lois (Code de la route en France).
Elle a besoin que ces règles soient respectées.
Enfin, ironie de l’histoire, la société de Mountain View qui passe son temps à esquiver les lois locales (loi française, loi indienne ou autres), en rematérialisant une partie de ses activités dans le monde physique, va devoir se conformer à ces lois locales (conduite à droite ou à gauche, limitations de vitesse en fonction des pays, vaches sacrées etc. …).
La Google Car devra donc se conformer aux règles indiennes, aux lois indiennes de la route, c’est-à-dire en premier lieu à l’imprévision.
Je fais le pari qu’elle n’y viendra pas.