Le problème n’est pas : est-on pour ou contre le droit d’auteur ? Pour ce qui nous concerne, nous sommes évidemment favorables à ce que chaque auteur soit rémunéré pour son travail de création.
Le problème n’est pas non plus de savoir, si une Loi d’un pays quel qu’il soit, doit ou pas, sanctionner le piratage, notamment de vidéos.
Le problème est celui de la proportionnalité de la peine par rapport au délit et au trouble suscité.
Le principe de la proportionnalité de la peine est une règle fondamentale de l’Etat de droit.
A la source de cette règle, et contrairement à une idée faussement répandue, le fameux « œil pour œil, dent pour dent ».
Cet extrait (car le passage est bien plus long) de la bible, requalifié de loi du Talion, n’est pas une maxime qui prône la vengeance.
Ce texte pose un principe simple qui est le fondement de notre droit de la responsabilité d’aujourd’hui :
la sanction doit être proportionnée dans son quantum à la faute commise. D’où « l’œil pour œil », le « dent pour dent » etc. …
Parce que nous avons le respect de ce principe, la main coupée nous paraît un prix bien trop cher à payer par le voleur.
Cette sanction nous paraît même insupportable.
Pour autant, nous ne sommes pas pour le vol et nous pensons sans aucun état d’âme, que le vol mérite sanction.
Détruire la vie de ce jeune étudiant anglais, décrit par sa mère comme un gamin sans histoire qui a grandi à l’ombre du jeu super Mario, au seul motif qu’il a publié des liens sur Internet, nous est insupportable.
Il faut sauver le soldat O’DWYER, aussi pour mettre fin à ce qui s’apparente de plus en plus à la charia d’Hollywood.