Peut-on être aussi affirmatif, quand les principaux services offerts au grand public émanent de grandes entreprises américaines incontournables, qui ne sont soumis à aucune législation fédérale de protection des données à caractère personnel et de la vie privée ?
Plus encore, est-on toujours certain qu’il n’y a pas vide juridique quand ces géants du Web collectent, conservent, croisent, sans contrôle, toutes nos données pour leur marketing prédictif qui fait leur business model et leur fortune ?
Que dire, quand on apprend que les mêmes ont adhéré à un programme (#prism) où ils autorisent un service de renseignement d’un Etat étranger, la NSA, à se servir à volonté dans le « pot de confiture » de nos données, sans qu’on sache quel est le devenir, l’utilisation, la durée de conservation de cette transmission ?
Quelle valeur ont ces contrats passés par ces Groupes avec leurs clients, abonnés ou membres, où ils jurent la main sur le cœur, leur respect de nos vies privées, contrats qu’ils ont trahi allègrement ?
En résumé, où est le droit pour nous européens ?
A l’heure où sont écrites ces lignes, et en dépit d’Edouard Snowden, ces pratiques se poursuivent et se développent même, il faut bien que les affaires continuent…
17 ans après, cette question est donc recevable à poser.
Pour nous européens, on ne peut plus affirmer naïvement en 2014, qu’Internet est une zone de droit.