Certes, petit fait d’abord écho à honoraire. Le conseil serait petit car on espère que l’honoraire sera en conséquence résiduel.
Mais tout de même, l’adjectif qualificatif revient y compris dans les situations où il n’est pas question d’honoraires.
Dans le langage courant, il y a des expressions qui ont leur adjectif qualificatif obligatoire. Par exemple, le kir est toujours petit.
Mais après 20 ans d’activité, j’ai seulement compris récemment ce que recouvrait l’expression de petit conseil.
Il ne faut pas entendre « petit » au sens d’une mesure.
Non, notre locuteur exprime plutôt une affection vis-à-vis de sa question.
Notre personne aime sa question, d’où le qualificatif de petit.
Le petit conseil rejoint la petite dame ou le petit con, la dame ou le con pouvant en effet être de grande taille et échappant au sens premier de petit.
Mais, s’agissant du conseil, je vois cependant une différence.
Un conseil même petit, est constitué de deux éléments obligatoires, c’est-à-dire tous deux nécessaires et suffisants : c’est une ou des idées associées à une ou des intentions.
Or, en matière d’idées et d’intentions, rien n’est jamais petit.